Slow food, slow travel et même slow porn : prendre le temps est à la mode. Le slow content invite à ralentir le rythme de publication, afin de proposer du contenu de plus grande qualité à ses prospects. Mais comment concilier cette tendance avec l’inbound marketing, qui nécessite de publier du contenu régulièrement pour garder ses leads captifs ? Ces pratiques sont-elles diamétralement opposées ou est-il possible de les faire se rencontrer à mi-chemin ? WebConversion fait le point.
Slow content : less is more
Pratique de content marketing, le slow content consiste à se distinguer de la masse de contenus publiés, en proposant des articles plus approfondis. Par essence, le slow content s’oppose au snack content qui favorise la profusion de contenus courts pas toujours de très bonne qualité. Le snack content est à la communication ce que le fast-food est à la restauration : consommable rapidement et peu enrichissant, on n’en garde pas un souvenir impérissable. A l’inverse, le slow content est comparable à la gastronomie : on prend le temps de déguster et c’est un investissement plus important pour le consommateur/lecteur. Ces problématiques sont valables dans le B2C, comme dans le B2B.
La règle d’or du slow content ? Less is more. On se concentre sur la qualité du contenu, quitte à réduire la fréquence de publication. En effet, produire du contenu de qualité nécessite forcément plus de temps : on peut par exemple réaliser une interview d’expert pour apporter un éclairage différent à un sujet, ce qui prend bien entendu plus de temps à faire que de rédiger un texte en s’inspirant dans les grandes lignes de ce qui a déjà été dit sur le sujet.
Être en phase avec les attentes des lecteurs
En ralentissant la cadence, en prenant le temps de réfléchir pour se pencher en longueur sur un sujet, le slow content se distingue du flux d’informations continu. Cette démarche qualitative est appréciée des lecteurs, bien souvent noyés, – et gavés -, par ce que l’on a coutume d’appeler l’infobésité. En effet, le nombre de contenus publiés augmente à une vitesse folle, mais pas l’attention des lecteurs. De la même façon que les consommateurs boudent les fast food pour se tourner vers une alimentation faite maison et locale, ils sont friands de vraies informations et de contenus originaux, produits de façon artisanale plutôt qu’à la chaîne.
Le slow content est une réponse à un monde qui va trop vite, où chaque contenu chasse le suivant, sans prise de recul aucune. Un monde stressant et déraillé, où l’on se retrouve à lire des articles écrits avec les pieds et truffés de mots clés, bref du contenu écrit pour Google, où l’humain semble avoir été oublié.
Cette philosophie vous semble éloignée des enjeux du B2B ? Le slow content y a pourtant toute sa place. Vos prospects sont au moins aussi exigeants que des lecteurs lambdas, si ce n’est plus du fait de leur connaissance préalable du sujet. Il y a ainsi fort à parier que vos potentiels clients privilégient un blog d’entreprise, certes moins fourni, mais proposant une dizaine d’articles de qualité, à un blog alimenté par une centaine d’articles à moitié copié-collés les uns des autres.
Le slow content est-il bankable ?
Et le SEO me direz-vous ? Dites-vous bien qu’on peut tromper l’algorithme de Google 1000 fois, mais qu’on ne peut tromper le lecteur qu’une fois. Ça ne sert à rien d’avoir augmenté son trafic web si c’est pour avoir un taux de rebond important. Ça ne sert à rien d’apparaître dans les premiers résultats si c’est pour que vos visiteurs aient une image bas-de-gamme de votre entreprise et ne reviennent plus jamais sur votre site. Content is king, but quality is queen and she’s always right. Alors misez sur la qualité !
Slow content et inbound marketing sont-ils compatibles ?
Oui ! Personne n’a dit que les contenus publiés dans le cadre d’une stratégie d’inbound marketing devaient être de piètre qualité. Au contraire, pour assoir la position d’expert de votre entreprise, vous avez tout intérêt à proposer du contenu à forte valeur ajoutée. Cela vous permettra de vous distinguer de la concurrence et de véhiculer une image d’autorité : vous ne parlez que lorsque c’est nécessaire, sur des sujets où vous êtes légitimes.
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Communiquer : à quel rythme ?
Les sujets traités en slow content sont généralement plus fouillés, mais aussi mieux sélectionnés. Alors mettez-vous vraiment dans la peau de votre cible et cherchez à répondre à ses problématiques. Ne vous sentez pas obligés de rebondir sur l’actualité, de faire du news-jacking à tout va. Posez vous toujours la question suivante : « qu’est-ce que ce contenu va apporter à mon prospect ? ». Si la réponse est « rien », laissez tomber. Ne vous laissez pas non plus prendre au piège de tout faire comme la concurrence. Au contraire, laissez-les s’épuiser dans une production de contenus effrénée, tandis que vous vous élevez de la masse et émergez de la cacophonie éditoriale. Vous en sortirez grandi !
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Quels contenus produire ?
Parlez-moins pour parler mieux. Une fois vos sujets identifiés, posez vous la question de comment les traiter. Plutôt que d’en confier la rédaction à un rédacteur lambda qui n’aura d’autres sources qu’Internet, appuyez-vous sur l’expertise de vos collaborateurs. C’est encore eux qui maîtrisent le mieux leur sujet. En revanche, n’est pas bon communicant qui veut… C’est pourquoi chez WebConversion, nous prenons le temps de réaliser des entretiens avec nos clients. A partir des informations collectées lors de ces interviews, nous sommes en mesure de rédiger un contenu intéressant et percutant, réellement original. Ainsi, nos clients puisent dans leurs propres ressources, valorisent le savoir-faire de leurs équipes et le partagent avec leur cible, en s’appuyant sur l’expertise d’une agence d’inbound marketing. Si vous souhaitez proposer du contenu de qualité à votre cible pour générer plus de leads, n’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de votre projet !